PREAMBULE 

Comme le sous-titre du livre l'indique, il s'agit bien là d'une arnaque à la française. Car il n'y a que dans ce beau pays de France qu'une idée aussi farfelue peut germer dans l'esprit d'un individu normalement constitué.
Il est vrai que les règles administratives, compliquées à souhait, incitent à les contourner.
Les entreprises et leurs dirigeants, persuadés à juste titre d'être les vaches à lait du Trésor Public et des organismes de toutes sortes, essaient par tous les moyens, y compris ceux à la limite de la légalité, de s'en sortir en récupérant une partie des taxes ou impôts qui les asphyxient .
Vous prenez un escroc de haut vol habitué à monter des arnaques sophistiquées, une dizaine de chômeurs avides de se sortir de situations plus ou moins dramatiques et prêts à tout pour y arriver, y compris se laisser embrigader par le dit escroc qui va leur faire croire au pactole, et voilà une équipe lancée dans la promotion rémunératrice du détournement des aides d'Etat.
C'est l'histoire, au dénouement dramatique,  qui vous est contée ici. 
Ne perdez pas de vue que cela peut arriver à n'importe qui. Peut-être à vous demain pour peu que les circonstances vous y incitent.



Jean Marc avait rendez-vous à quatorze heures. 
 
Dans Le Figaro économique de début septembre une annonce alléchante avait retenu son attention. Il avait envoyé un curriculum-vitæ - son Quatre cent vingtième en treize mois. A la suite de quoi un coup de fil l'avait convoqué pour ce jour 12 octobre à Versailles. 
Le cabinet de recrutement s'était contenté de lui communiquer son adresse et de lui préciser qu'il s'agissait d'une réunion d'information à laquelle participerait une douzaine de candidats. 
Il était à l'heure 
A l'adresse indiquée, un grand portail de fer, mal entretenu et rouillé, ouvrait sur une cour pavée où s'entassaient des fûts de produits chimiques. 
Perplexe, Jean-Marc regardait se demandant s'il n'y avait pas erreur quant à l'adresse du Rendez-vous. 
Un magasinier rigolard vint à son secours : 
- Vous cherchez le recruteur ? 
- C'est exact, le cabinet B.M.R. 
- Au fond de la cour, la porte vitrée, c'est ouvert; deuxième étage. Vous êtes le vingtième au moins. 
- Merci. - 
Jean-Marc suivit les indications qui venaient de lui être données et s'engouffra dans un escalier raide et étroit qui le conduisit directement sous les toits. 
Sur l'une des deux portes du pallier le sigle B.M.R. était inscrit au feutre rouge. Derrière la porte qu'il ouvrit, une salle de quelque quarante mètres carrés, entièrement emplie par une table ovale, autour de laquelle étaient déjà assises quatorze personnes. 
Toutes le regardèrent entrer. Il pouvait lire dans leurs regards les pires sentiments qu'un être humain est capable d'élucubrer dès lors qu'il est face à un ennemi avoué ou à un concurrent susceptible d'emporter le gros lot à sa place. 
Un homme au regard froid et à la main glacée, lorsqu'il la lui tendit pour serrer la sienne d'un mouvement machinal et saccadé, l'accueillit de quelques mots sans importance et le pria de s'asseoir. 
Jean-Marc prit place à la table sur l'une des trois chaises paillées, encore disponibles, déposa à ses pieds son attaché-case, et comme les autres attendit dans le silence lourd et compassé qui oppressait la pièce de toute part. 
Il en profita pour, discrètement, observer l'assemblée, en constatant avec un léger sourire intérieur que chacun en faisait autant; 
Aucun mot n'était échangé; les quelques regards qui se croisaient nécessairement au cours de cette observation larvée, se détournaient, gênés. 
Une bonne dizaine de minutes s'était écoulée lorsque celui qui les avait accueillis ferma d'un coup sec le classeur qu'il consultait et s'adressa à eux : 
- Messieurs, il est quatorze heures trente. Nous attendions encore deux personnes. Elles ne sont pas là; nous allons donc commencer sans elles. Je doute d'ailleurs qu'elles nous rejoignent à présent; Il ne serait pas sérieux d'arriver avec un tel retard à une séance de recrutement. Quant à vous je vous remercie d'avoir répondu à ma convocation et d'être arrivés à l'heure. Nous allons consacrer cet après-midi d'abord à nous connaître les uns les autres et ensuite à approfondir ce que j'attends de vous. - 
Il parlait d'une voix grave, posée, le geste précieux. Sa cravate bleue à grosses fleurs roses, méticuleusement nouée sur une chemise également rose, lui donnait, pensait Jean-Marc, un air de jeune vieux beau, un peu homo sur les bords. Sa façon de s'exprimer venait de renforcer cette impression qu'en toute autre circonstance il aurait trouvé amusante, s'il n'avait pas été dans l'obligation de composer avec la situation, du fait que c'était lui, Jean-Marc, qui attendait un emploi de cet homme-là et non l'inverse. 
- Je m'appelle Bertrand Renardeau Je suis le patron du cabinet BMR-RECRUTEMENT.. Si vous êtes ici aujourd'hui, dans ces locaux un peu exigus, difficiles à trouver et assez loin des moyens de transport en commun c'est bien sûr parce que vous avez répondu à mon annonce et que vos C.V. m'ont intéressé mais aussi parce que vous avez fait l'effort de venir jusqu'ici - bien que ce ne soit pas facile de me trouver au fond de ma cour. Mais ce faisant, vous avez démontré par la même occasion votre envie de trouver un emploi à hauteur de vos capacités et de votre pugnacité. - 
- Je vous précise tout de suite que vous n'êtes pas concurrents entre vous. Il peut y avoir, il y aura, un emploi pour tous; tout au moins pour ceux qui comprendront l'intérêt de la formule que j'ai à vous proposer et qui en accepteront les conditions. Car ce n'est pas pour une quelconque entreprise cliente que je recrute, mais pour mon propre cabinet de recrutement, c'est à dire BMR RECRUTEMENT. 
Vous avez compris à la lecture de mon annonce que les postes à pourvoir étaient des emplois de commerciaux, donc qu'il s'agissait d'aller prospecter et démarcher une clientèle d'entreprises. 
Ces postes ne sont pas des emplois salariés, mais des postes d'indépendants. Cela veut dire que votre rémunération sera basée sur le chiffre d'affaires que vous ramènerez et qui donnera lieu à commissions. Ces commissions seront importantes et je vous donnerai les moyens de réaliser un chiffre d'affaires extrêmement élevé - ce sera votre intérêt comme le mien. 
Pour ceux d'entre vous qui accepteront le challenge que je vous propose, une semaine de formation à ma technique sera nécessaire. Cette formation aura lieu la semaine prochaine, du mardi au vendredi. La formation est obligatoire et ceux qui ne pourront y assister ne pourront pas intégrer mon équipe. 
- Vous avez compris ma proposition : Statut d'indépendant, mais possibilité grâce à des commissions élevées de gagner très confortablement votre vie. Si vous en acceptez le principe, nous allons passer à la phase deux de l'entretien, c'est à dire vos présentations. 
En quelques mots, vous énoncerez votre C.V., votre position actuelle, vos motivations, et en particulier ce qui, dans mon annonce, a provoqué chez vous l'envie de me répondre. 
Cela nous permettra de nous connaître. 
Après quoi je vous donnerai toutes les explications que vous souhaitez sur l'emploi qui vous est proposé, et sur les outils et méthodes que je suis en mesure de vous fournir pour vous permettre de réussir dans ce job. 
Quant à ceux qui ne pourraient ou ne voudraient pas y donner suite, bien évidemment rien ne les engagera à rester parmi nous, chacun étant libre de partir ou de quitter la séance à tout moment. 
Je vous rappelle que vous êtes appelés à devenir des commerciaux. Votre présentation sera en quelque sorte votre première action de vente.  
Vous devez donc vous présenter de telle manière que j'ai envie de vous acheter, comme vos futurs clients auront envie d'acheter notre produit.. 
Vous avez quelques minutes chacun. Qui commence ? - 
Et pendant une heure et demie environ chacun raconta sa vie, insistant sur les moments forts ou glorieux, passant rapidement sur les échecs ou les erreurs. 
 
Jean-Marc qui était intervenu en troisième position, constatait que le dénominateur commun de tous ces hommes était l'angoisse du lendemain. Tous avaient occupé des fonctions de dirigeant ou de cadre dans des entreprises diverses et qui, la crise aidant, avaient dû s'en séparer. Dépôt de bilan, compression de personnel, perte de marché, fusions etc.. 
Tous étaient les laissés pour compte de la génération Mitterrand, et tous, désespérément, essayaient en vain de se repositionner sur un marché de l’emploi exsangue et aux perspectives mal définies. 
L'A.P.E.C. et l'A.N.P.E étaient devenues pour eux les seuls maillons encore visibles - et inefficaces - d'une chaîne dont l'une des extrémités les relayait à un semblant de vie active et dont l'autre retenait - mais pour combien de temps ? - la chute définitive de leurs familles, de leurs vies, de leurs espoirs. 
Ils étaient prêts à tout essayer pour retrouver leur dignité qu'ils croyaient perdue, et à tout accepter pour gagner de nouveau leur pain quotidien. 
La longue litanie des C.V. venait enfin de s'achever 
Renardeau reprit la parole : 
- Merci, Messieurs, pour vos exposés. Vous avez pu constater que j'ai pris quelques notes pendant vos présentations. 
Je vois maintenant plus clairement qui vous êtes, ce que vous avez fait et surtout ce que vous pourrez faire dans le contexte qui sera le nôtre. Vous êtes treize en lice. Du point de vue du recruteur que je suis, je crois sincèrement qu'il n'y en a que huit parmi vous qui correspondent exactement ou à peu de choses près, au profil idéal des ingénieurs-conseils - c'est le terme générique pour nommer votre future profession - que je recherche  
Il y en a donc cinq qui en sont assez éloignés. Vous avez dû vous en rendre compte par vous-mêmes en vous écoutant vous présenter. Il s'agit de messieurs Echausson, Sergio, Benligui, Delattre et Routelier.. Avant tout, c'est l'absence d'expérience commerciale sur le terrain, au contact du client, qui motive ma sélection..  
C'est un travail dur que celui que je vous propose. Un travail qui ne s'apprend pas en quelques jours; et même si vous tentiez l'expérience, vous vous décourageriez très vite. Néanmoins, si vous voulez poursuivre et vous essayer dans ce job, vous le pouvez, mais à vos risques et périls. 
Je vous laisse réfléchir. On va faire une pause d'une vingtaine de minutes pour permettre aux fumeurs de satisfaire leur vice, et on reprendra après. Il y a, à coté de l'immeuble, un petit café-restaurant. Vous pouvez aller vous y désaltérer et vous y détendre un peu.. 
Revenez dans vingt minutes. A tout à l'heure messieurs. - 

>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> Plus tard....- Page 14

Pour parfaire sa démonstration Renardeau ajouta : 
- Vous constatez à présent, combien j'avais raison de vous annoncer que vos gains pourraient atteindre facilement les 30000 frs par mois. 
Pour y arriver rapidement - et je suppose que vous êtes impatients d'y arriver - il vous faut une méthode, une technique, des outils. C'est ce que je vous donnerai en quatre jours dès la semaine prochaine. Une vraie formation après laquelle vous pourrez aller faire vos preuves sur le terrain. 
Quels sont ceux qui souhaitent poursuivre avec moi ? - 
Sans hésitation, dix mains se levèrent. Tous marquaient ainsi leur adhésion sans réserve à ce qui leur paraissait être une opportunité inespérée de mettre enfin un terme à des mois de galère. 
 
- Il est à présent 19 Heures. Je crois que le moment est venu de vous libérer. 
Si vous le voulez bien, je vous propose de nous retrouver, ici même mardi prochain à 9 heures.. Je suis persuadé que nous allons faire du bon travail ensemble. Profitez de ces quelques jours pour réfléchir aux questions que vous souhaiterez me poser. Il devrait y en avoir pas mal. En attendant, je vous remercie de votre attention et vous souhaite une bonne fin de semaine. 
 
Après s'être serré la main et salué les uns les autres, ils se séparèrent rapidement en hommes pressés d'apporter à leurs épouses, à leur famille, enfin une bonne nouvelle qui ferait renaître l'espoir, le sourire, la bonne humeur dans des ménages souvent déchirés par les discussions nées de l'infortune du temps et des difficultés croissantes engendrées par l'état de chômage. 
 
 
Aucun d'entre eux n'aurait pu imaginer qu'il venait de mettre le doigt dans un engrenage qui allait tous les broyer. 

>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> Beaucoup plus tard (page 114)

Jean-Marc, quelque peu sceptique quand même regroupa ses papiers, ses chèques, enfouissant le tout dans son attaché-case, avec la précieuse lettre et s'en fut retrouver ses collègues dans le bureau commun qui leur était réservé. 
Au passage il fit une halte auprès de Solange et lui murmura, afin que nul ne l'entende :  
-Dès que vous êtes prête à partir, faites-moi signe, il me tarde d'aller prendre l'air. 
Ce à quoi elle répondit :  
- 10 minutes, le temps de porter le courrier au gardien et de me changer. 
- Vous changez ? 
- Oui, j'ai dans mon sac de quoi me faire belle. Vous serez le premier à en profiter. 
- Alors faites vite, je meurs déjà d'impatience.  
 
Jean-Marc rejoignit ses collègues qui, aujourd'hui, du fait de la soirée festive prévue, avaient tous pris l'initiative de terminer l'après-midi dans les locaux de BMR.  
Les conversations allaient bon train. On parlait de tout et de rien. On passait le temps en attendant l'heure de rejoindre le restaurant. 
Soudain, ceux qui faisaient face à la porte se turent, regard fixe et étonné. Dans un parfait ensemble les autres se retournèrent pour voir la cause de ce subit silence.  
Dans l'embrasure, Solange. Blonde apparition aux lèvres purpurines, les yeux agrandis d'un maquillage savant qui mettait en exergue à la fois son teint pâle et le bleu lumineux de ses pupilles, épaules et bras dénudés, le corps moulé dans une robe de velours noir découvrant largement la naissance des seins et arrêtée très haut au-dessus des genoux mettant ainsi en valeur ses jambes gainées de noir.  
Solange, souriante et ravie de l'effet par elle produit entra dans la pièce :  
- Eh ! Les Mecs, réveillez-vous, je suis pas Jeanne d'arc, vous n'avez jamais vu une nana un peu habillée ? » 
- Habillée ? Ben dis - donc, le gars qui t'a vendu le tissu a pas du faire fortune, vu le peu que tu as sur le dos ! 
- Mais non, elle l'a fait faire avant d'être augmentée par Renardeau. Alors forcément elle avait pas les moyens d'en acheter une plus longue. » 
Les plaisanteries, de plus ou moins mauvais goût, fusaient de toutes parts, sans que Solange s'en offusquât. Une certaine complicité amicale liait toute l'équipe, et la soirée s'annonçait détendue.  
 
- Jean-Marc, ne me laissez pas s'il vous plaît aux mains de ces gens là, ils sont tous plus ignobles les uns que les autres., Fuyons, avant que j'en gifle un ou deux. 
 
- Oui, vous avez raison, ils ne sont pas fréquentables. Allons- y. Vous avez un manteau ou une veste, je suppose. Je ne voudrais pas que vous terminiez la soirée à l'hôpital pour cause de bronchite foudroyante. 
- J'ai un manteau. 
- Messieurs, à tout à l'heure  
 
Jean-Marc, en sortant, se dit que les commérages devaient aller bon train dans le bureau qu'il venait de quitter. 
Solange récupéra au passage dans le hall son sac et son manteau qui lui arrivait aux chevilles, contraste frappant avec sa courte robe. Ils sortirent dans le froid et dans la nuit qui tombait tôt. Il n'était pas encore 18 heures, mais depuis longtemps toutes les lumières avaient été allumées, et les guirlandes lumineuses brillaient à profusion, balançant leurs joyeux Noël ou leurs bonnes fêtes par-dessus les passants qui se hâtaient vers le métro, têtes basses et cols relevés sans se préoccuper outre mesure de tous ces souhaits que leur prodiguaient les municipalités quelque peu en manque d'imagination. 
 
Jean-Marc ouvrit galamment la portière à sa passagère, et s'installa au volant de sa 405, mis le moteur et le chauffage en marche et se faufila dans la longue théorie des véhicules qui, pare choc contre pare choc, serpentaient en direction de Paris. 
 
- Excusez-moi pour tout à l'heure, Je vous ai appelé Jean-Marc, Je n'aurais peut-être pas du. 
- Pourquoi, c'est bien mon prénom ! 
- Oui mais vous ne m'avez jamais autorisé à l'utiliser, et tout le monde ici, ou presque, vous appelle monsieur Sarelli. 
 
- Alors je vous autorise officiellement à m'appeler par mon prénom. Vous voulez que je vous fasse une autorisation écrite? 
- Non mais je suis contente de pouvoir vous appeler Jean-Marc 
 
A présent ils roulaient sur la voie express qui va de Saint Denis à Boulogne, longeant la Seine. La circulation était un peu plus fluide. Le moteur ronronnait régulièrement, la température dans l'habitacle avait atteint un niveau convenable.  
Solange se tortilla sur son siège pour s'extraire de son long manteau qui lui donnait nonobstant ses cheveux blonds, un air austère de carmélite. Elle y parvint avec l'aide de Jean-Marc qui de sa main droite l'aida à le faire glisser dans son dos, frôlant sans le vouloir, mais y prenant plaisir, une nuque et des épaules largement dénudées.  
Quelques contorsions furent encore nécessaires pour que le manteau atterrisse enfin sur les sièges arrières où elle l'envoya valser sans ménagement. Jean-Marc avait à présent à ses cotés la vision fugitive, chaque fois qu'ils passaient sous un lampadaire, de deux longs fuseaux noirs et brillants, émergeant d'une robe qui ne pouvait cacher grand chose et qui d'ailleurs, manifestement, n'avait pas été prévue pour cela.  
- Vous savez, le Rendez-vous au galion est pour 20H30, nous avons deux bonnes heures devant nous. Voulez-vous que nous allions boire un verre quelque part ? 
- Pourquoi pas, répondit Solange. Et elle ajouta aussitôt : Je peux vous demander une faveur ? 
- Oui, bien sûr, tout ce que vous voulez. 
- J'aimerais voir les Champs-Élysées. Ils sont, parait-il, superbes cette année avec leurs décorations de Noël. Vous voulez bien m'y amener?  
 
Elle avait dit cela d'un ton de petite fille battue qui fit sourire Jean-Marc qui s'entendit répondre sans même l'avoir voulu :  
- Pas de problème, c'est comme si on y était déjà.  
 
Il bifurqua au pont de Puteaux, traversa le Bois de Boulogne, pénétra dans Paris par la porte Maillot, remonta l'avenue de la Grande Armée, face à un Arc de Triomphe dégoulinant de lumière.  
- Deux solutions s'offrent à nous, Jeune Fille, lui dit-il. Ou on s'engage en voiture sur les Champs, mais, vu l'heure et le jour, je ne garanti pas qu'on en sortira de sitôt, ou on laisse la voiture par ici, et on se les fait à pieds. 
- Je crois que marcher un peu ne nous fera pas de mal. Ça nous ouvrira l'appétit pour tout à l'heure. Qu'en pensez-vous ? 
- Je suis d'accord. Le plus dur va être de trouver une place où se garer 
 
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